© Carita Savolainen
A travers le regard / Katseen Kautta / Passing on looks
(Suite III)
Carita Savolainen
30 novembre 2017 – 5 janvier 2018
Textes : Astrid Chaffringeon, Aliénor Debrocq, Kristina Haataja, Maarit Verronen
Performance sonore : Anu Junnonen
Performance chorégraphique : Meri Pajunpää
Les cent ans de l’indépendance de la Finlande en 2017
Le regard sur la Finlande depuis l’extérieur, le regard depuis la Finlande sur L’extérieur.
Le projet cherche à évoquer un état des lieux et porter un regard sur l’évolution dans la perception de la Finlande dans une autre culture européenne, la Belgique, ainsi que son propre regard vers l’extérieur, vers la Belgique. On se reconnait à travers du regard de l’autre.
Le projet de Carita Savolainen A travers le regard (Suite III) est conçu dans la continuité d’une démarche amorcée en 2010. Ces projets tendent chacun dans un contexte particulier à établir un lien entre l’image et le texte et ensuite avec d’autres formes d’expression comme le son, le mouvement … Comment faire se rencontrer dans l’espace mental de chacun trait, couleur, mot, souvenir, mouvement, respiration … Comment traduire par une autre forme de langage une pensée, une idée, une sensation.
Le point de départ du projet est un couple d’images, une peinture et un dessin sur les paysages belges et sur les paysages finlandais. Il s’agit de lieux qui existent et avec lesquels l’artiste a un lien fort. Dans son travail elle tente à rendre visible l’imperceptible, ce que l’on sait exister mais que l’on ne voit pas immédiatement. Ses paysages sont devenus des images mentales dans lesquelles elle veut laisser la place aux éléments. Les deux images proposées à chacun des participants, mises en confrontation, créent une certaine tension et induisent la problématique qui peut exister entre différentes possibilités de perception. Une des images (peinture) est plus reconnaissable que l’autre qui se trouve présentée sous un voile en la laissant paraitre seulement partiellement (dessin).
Dans les deux cultures, belge et finlandaise, le paysage a pris au cours du temps une place prépondérante, symbolique et identitaire. Ces sont des lieux où l’on éprouve des sentiments d’appartenance et de mémoire. Le paysage ici est considéré comme un lieu d’existence à travers lequel on peut se reconnaitre et se projeter sur l’espace de l’autre.
Le couple d’images du paysage finlandais a été proposé aux deux écrivains belges de générations différentes, de même les images du paysage belge ont été proposées aux deux écrivaines finlandaises de générations différentes. Une situation de regard croisé est créée. Le regard se déplace d’une personne à l’autre, d’un leu à l’autre et d’un temps à l’autre.
Il s’agit pour les écrivains d’écrire un texte libre et personnel à partir de ces images et non de les décrire. Le paysage de l’autre va devenir le sien avec ce qu’il connait et imagine, avec ce qu’il est. Le regard se transforme en mots.
Dans le même contexte l’ensemble des images et éventuellement les textes/mots ont été proposés à une compositrice qui fera un travail d’interprétation sonore de ces paysages et à un chorégraphe pour le mouvement.
Le projet sera présenté sous la forme de performances et d’une exposition lors d’un événement organisé avec une exposition dans l’Ambassade de Finlande à Bruxelles le 30 novembre. Un livre trilingue sur le projet sera publié par éléments de langage par la même occasion. L’exposition restera sur place jusqu’au 5 janvier 2018.
Un livre trilingue sur le projet sera publié par éléments de langage par la même occasion.